mercredi 14 décembre 2016

Effet Hidalgo, çà manifeste le 20/12; Effet Macron, fréquentation et recettes en hausse

Autocarment vôtre !!


Sommaire:

A) Plus de 300 autocars manifesteront à Paris le 20 décembre - http://www.paris-normandie.fr

B) Autocars "Macron" : fréquentation et recettes en hausse au troisième trimestre 2016 - Anne Lenormand - http://localtis.info/

C) Les « cars Macron » transportent de plus en plus de passagers - Lionel Steinmann - Les Échos




A) Plus de 300 autocars manifesteront à Paris le 20 décembre

La FNTV (Fédération Nationale des Transports de Voyageurs), accompagnée de l’IRU, l’association des transporteurs européens, de l’UNOSTRA et d’OTRE, a été reçue le mardi 13 décembre par Christophe Najdovski, Maire-Adjoint de Paris, chargé des transports et Jean-François Martins, Maire-Adjoint de Paris chargé du tourisme.

« Malgré une énième tentative de trouver un compromis gagnant-gagnant avec la Mairie de Paris, le dogmatisme prévaut. Sous couvert d’une politique électoraliste, la Mairie de Paris s’obstine à refuser de se confronter à la réalité économique et touristique : Sans autocar, pas de groupe de touristes !, dénonce la FNTV dans un communiqué.

Les investissements nécessaires pour rendre les véhicules toujours plus efficaces énergétiquement nécessitent du temps. Or les élus ne s’engagent pas après 2020, quand ils le font jusqu’en 2035 sur d’autres sujets !

Nous ne pouvons pas accepter ce mépris et cet état de fait ; il en va de l’existence même de nos entreprises !

Dès lors, une large mobilisation se tiendra le mardi 20 décembre à Paris. Plus de 300 autocars sont attendus pour cette occasion. Le rassemblement est prévu à 08h30 Place de la Nation (Cours de Vincennes), puis départ du cortège à 9h30 vers le périphérique intérieur (Sud) en direction de la Place de l’Ecole Militaire, Paris 7ème, lieu d’arrivée.

Par son obstination, la Mairie de Paris contraint les autocaristes de toute la France et de toute l’Europe à se mobiliser pour la défense de leur activité et le maintien du Tourisme à Paris !»

http://www.paris-normandie.fr 




B) Autocars "Macron" : fréquentation et recettes en hausse au troisième trimestre 2016


La période estivale, propice aux déplacements de longue distance, a bien profité aux autocars "Macron" : avec près de 2 millions de passagers transportés de juillet à septembre, ils ont enregistré une hausse de fréquentation de 33% par rapport au trimestre précédent, a indiqué l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer) dans un nouveau bilan diffusé le 12 décembre. Depuis l'ouverture du marché le 8 août 2015, 5,35 millions de passagers ont voyagé à bord de ces autocars longue distance, et le chiffre d'affaires des opérateurs atteint 68 millions d'euros.
 
Le troisième trimestre a vu le marché se concentrer, passant de cinq à trois acteurs : les activités commerciales de Megabus en Europe continentale ont été rachetées par FlixBus, Starshipper est passé sous franchise Ouibus. L'allemand FlixBus propose désormais 49% des places, la filiale de la SNCF, Ouibus, en propose 32%, et les filiales de Transdev, Eurolines et Isilines, 19%. A noter, Transdev a récemment saisi l'Autorité de la concurrence à l'encontre de la SNCF, pour abus de position dominante de sa filiale Ouibus, et a demandé des mesures conservatoires afin qu'elle ne puisse plus recapitaliser cette société. 
 
Au cours des mois d'été, les autocaristes ont continué à ouvrir de nouvelles destinations sur l'Hexagone, indique encore le gendarme du rail et de la route : 205 nouvelles liaisons (+28%) ont été créées, portant à 1.310 le nombre total de liaisons commercialisées qui relient près de 210 villes. 42 liaisons de moins de 100 kilomètres étaient commercialisées fin septembre. 7.000 voyageurs les ont empruntées, soit 2% de la fréquentation des lignes de longue distance sur lesquelles sont proposées ces dessertes et moins de 1 passager par autocar en moyenne. Pour l'Arafer, le risque de concurrence avec des services de transport conventionnés (notamment TER) sur ces mêmes trajets est donc limité. 
 
Tandis que le taux de remplissage des autocars Macron est passé de 30% en début d'année à près de 47% au troisième trimestre, les opérateurs ont continué à relever leurs tarifs, la recette moyenne par voyageur augmentant de près de 10% à environ 14 euros hors taxes pour un trajet moyen de 342 km. La recette moyenne par passager aux 100 kilomètres continue aussi de progresser, atteignant "4 euros hors taxes", en hausse de 30 centimes par rapport au deuxième trimestre, détaille le régulateur dans son rapport.
 
Le gendarme du rail et de la route explique que "cette hausse des prix associée à la hausse de fréquentation explique le nouvel élan du chiffre d'affaires qui s'élève à 27,7 millions d'euros" pour l'ensemble des opérateurs au troisième trimestre, soit un bond de 46% par rapport au deuxième trimestre. Par contre, les créations d'emplois se poursuivent à un rythme moins soutenu que les trimestres précédents, constate l'Arafer : au 30 septembre 2016, le secteur employait près de 2.050 équivalents temps plein (ETP), soit seulement 50 ETP de plus sur le trimestre.
 
Sur les liaisons de moins de 100 km, régulées par l'Arafer depuis le 15 octobre 2015, 14 transporteurs ont déclaré près de 230 liaisons au 12 décembre 2016 et 90 d'entre elles ont fait l'objet de demandes d'interdiction ou de limitation de la part d'autorités organisatrices de transport, principalement des régions. L'Arafer a rendu 17 avis favorables aux demandes d'interdiction et/ou de limitation de services, 5 avis favorables avec réserve et 66 avis défavorables. Tous sont consultables sur le site de l'Autorité.

Anne Lenormand

La loi Macron à la loupe

http://localtis.info/





C) Les « cars Macron » transportent de plus en plus de passagers

Le transport par autocar, qui avait été libéralisé l'an dernier, a profité de l'été 2016 pour franchir un nouveau palier à la hausse. Selon les statistiques de l'Arafer (l'autorité de régulation du secteur) dévoilées ce lundi, les « cars Macron » ont transporté entre le 1er juillet et le 30 septembre près de 2 millions de voyageurs, soit 33 % de plus qu'au trimestre précédent. Au total, 5,35 millions de passagers ont été recensés depuis l'ouverture du marché en août 2015. 
 
Cette croissance est notamment due à l'ouverture de nouvelles destinations. Pour profiter de la demande liée aux vacances, 205 nouvelles liaisons ont ainsi été créées au troisième trimestre (pour un total de 1.310 commercialisées). Toutes ne sont pas permanentes : à la fin de la saison estivale, un certain nombre de routes ont été mises en sommeil jusqu'à l'été prochain. Au niveau des opérateurs, Flixbus a représenté 49 % de l'offre de sièges, devant Ouibus, la filiale de la SNCF (32 %) et Eurolines-Isilines, propriété du groupe Transdev (19 %).

Le nombre d'opérateurs est passé de 5 à 3 au coeur de l'été

Surtout, le taux de remplissage des autocars augmente. Selon les chiffres de l'Arafer, la proportion de sièges occupés est passée en moyenne de 30 % en début d'année à 47 % au troisième trimestre. Et cela ne s'est pas fait grâce à des promotions tous azimuts, puisque la recette moyenne par voyageur a augmenté de près de 10 % et atteint désormais 14 euros hors taxe, pour un trajet moyen de 342 kilomètres. Il faut sans doute y voir une première traduction de la concentration du secteur. Le nombre d'opérateurs est en effet passé de 5 à 3 au coeur de l'été. Tout l'enjeu, pour Flixbus, Ouibus et Transdev, sera de poursuivre ces hausses du taux de remplissage et des recettes durant des périodes moins favorables que l'été. 

Dans son rapport, l'Arafer écarte également la possibilité que les cars Macron nuisent à la fréquentation des trains régionaux (TER), ce que continuent à redouter les régions. Pour l'institution, le risque potentiel existe surtout pour les liaisons courtes, lorsque les deux arrêts sont séparés de moins de 100 kilomètres. Mais, fin septembre, cela ne représentait que 42 liaisons, qui ont transporté 7.000 voyageurs au troisième trimestre. Soit, sur ces lignes, 

 « moins de 1 passager par autocar en moyenne. Le risque de concurrence avec des services de transport conventionnés (notamment TER) sur ces mêmes trajets s'en trouve limité », estime le gendarme du secteur. 

La rivalité sur longue distance avec le train est en revanche avérée, par exemple sur Lille-Paris, Lyon-Paris ou Paris-Rennes, qui forment le trio de tête des liaisons les plus fréquentées.

Lionel Steinmann
 Les Échos



 

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