samedi 26 novembre 2016

Paris - Manifestation - Diesel - Stationnement - Politique

Les autocaristes prêts à manifester à Paris le 20 décembre

La FNTV et l'OTRE appellent les entreprises de transport à manifester à Paris le 20 décembre 2016. Depuis des mois, les deux organisations professionnelles demandent à la Ville de Paris de renoncer à son calendrier d'interdiction des véhicules diesel en 2020 et de revenir sur une nouvelle augmentation des tarifs de stationnement en janvier 2017.



Le bras de fer entre les autocaristes et la Ville de Paris se durcit. La FNTV et l'OTRE appellent les entreprises françaises et européennes du transport routier de voyageurs à manifester à Paris le 20 décembre 2016. Un signe d'exaspération de la part notamment de la FNTV qui avait toujours privilégié jusqu'ici le dialogue avec les équipes de Anne Hidalgo.

En cause, deux décisions prises par la Ville de Paris : l'interdiction des véhicules diesel en 2020 et des augmentations successives  et "usuraires" selon l'OTRE des tarifs de stationnement des autocars. Malgré des discussions depuis des mois avec la municipalité, les organisations professionnelles ne sont pas parvenues à convaincre l'équipe d'Anne Hidalgo de renoncer à ces mesures. Ces initiatives sur l'interdiction du diesel "sont catastrophiques car cela signifie que toutes les activités touristiques sont condamnées et que des entreprises d'Île-de-France vont disparaître", expliquait le président de la FNTV, Michel Seyt dans une interview à MobiliCités.

Ainsi, la FNTV réclame à la municipalité "la mise en œuvre d'un calendrier réaliste et échelonné d'interdiction de circulation des véhicules diesel avec le maintien des véhicules Euro V et VI en 2020". En outre, l'organisation professionnelle demande à la Ville de Paris de "renoncer à l’augmentation scandaleuse des tarifs de stationnement des autocars au 1er janvier 2017". En effet, les tarifs du Pass autocar augmenteront de 30 à 70% pour les autocars aux normes Euro IV par rapport aux tarifs actuels.

A défaut d'obtenir des "avancées" sur ces deux dossiers, la FNTV et l'OTRE manifesteront donc le 20 décembre dans les rues de Paris. Et la FNTV de conclure dans son communiqué : "C'est à la maire de Paris de choisir entre le dialogue concerté et la poursuite d'une politique dogmatique déconnectée de la réalité économique et écologique".
 


Fin du diesel : la FNTV dénonce l'entêtement de la Ville de Paris

La Fédération nationale des transports de voyageurs "demande à la mairie de Paris de revenir à un calendrier raisonnable de déploiement des motorisations propres". Pour la FNTV, l'interdiction des véhicules diesel à l'horizon 2020 aura, en particulier, des effets négatifs sur l'activité touristique de la capitale.
Des "élus parisiens qui s'arcboutent", "le maintien coûte que coûte des promesses de campagne et des plans initiaux", dénonce la FNTV dans un communiqué. La Fédération professionnelle n'en pas fini de déplorer l'entêtement de la majorité municipale.

Même si au sein du Comité autocar, la FNTV avait salué, en mai 2016, plusieurs avancées, force est de constater que la Fédération professionnelle a toujours le sentiment de ne pas être entendue sur le chapitre de la fin du diesel programmée à l'horizon 2020, une "décision aussi inattendue qu’incompréhensible" à ses yeux.

Maintenir l'Euro VI

Ainsi, "la FNTV demande à la mairie de Paris de revenir à un calendrier raisonnable de déploiement des motorisations propres". La fédération professionnelle souligne que l’Euro VI en fait partie, "comme l’ont reconnu récemment les services du ministère de l’Environnement en intégrant la démarche européenne entreprise depuis 1991 imposée aux constructeurs".

A l'heure où le tourisme est en crise dans la capitale en raison notamment des attentats, des mouvements sociaux et des inondations du printemps, "la FNTV dénonce l’aveuglement et le dogmatisme de la Mairie de Paris, qui la conduise à méconnaître la réalité du secteur touristique par autocar, estimée à 1,56 milliard d’euros par an à Paris".
 
 
 

Paris : la FNTV dresse un bilan mitigé du Comité autocar

Même si la FNTV reconnaît avoir obtenu des avancées, la fédération professionnelle se dit "déçue" par les résultats obtenus dans le cadre du Comité autocar. Afin de convaincre la mairie de Paris du bien-fondé de ses demandes, elle lui propose de s’associer à une action de promotion des transports collectifs durant la Semaine européenne de la mobilité qui se tiendra à la mi-septembre 2016.
"… les positions de la Mairie de Paris ne peuvent être considérées, à ce jour, comme des gages de satisfaction et de compréhension envers les professionnels", explique La Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV) dans un communiqué. En effet, la FNTV se dit "déçue" par les résultats obtenus dans le cadre du Comité autocar de la mairie de Paris.

Une action de promotion de l’autocar en vue
Mais la Fédération professionnelle, qui a choisi de privilégier le dialogue avec les élus et les actions positives aux blocages, propose à la Mairie de Paris de s’associer à une action de promotion des transports collectifs durant la Semaine européenne de la mobilité qui se déroulera du 16 au 22 septembre 2016. Une action qu’elle avait déjà évoquée voici plus d’un an pour mieux valoriser le travail des autocaristes.
"Le rayonnement de la métropole parisienne doit être porté par tous les acteurs économiques locaux", explique la FNTV qui rappelle que "l’autocar participe à la chaîne touristique, socle de l'attractivité de Paris. Chaque année, ce sont plus de 12,5 millions de voyageurs qui arrivent à Paris par autocar représentant un chiffre d'affaires supérieur à 1 milliard d'euros soit 13% du budget de la Ville de Paris !".

Des avancées
Concrètement, la FNTV reconnaît que certaines attentes des professionnels ont été prises en compte dans le cadre du Comité autocar. Par exemple, elle cite :
- la réflexion sur la tarification du stationnement au temps réel ;
- le renforcement des contrôles par la Préfecture de Police ;
- le déploiement de services d'informations spécifiques en temps réel ;
- le soutien de principe à la profession dans sa demande pour accéder aux voies réservées depuis les aéroports sur l'A1 et l'A6 


Des points de désaccord
En revanche, l’organisation professionnelle considère que "les décisions et les propositions avancées par la Mairie de Paris ne permettent pas de répondre efficacement au nécessaire développement de l'activité touristique francilienne"
Ainsi, et malgré les réunions au sein du Comité autocar, la FNTV critique "l'accélération du calendrier d'interdiction de circulation pour les véhicules Euro III et Euro IV, malgré un engagement fort des autocaristes de ne plus faire circuler de véhicules aux normes Euro IV en 2020 avec 50% puis 100% en 2025 du parc motorisé en Euro VI et autres véhicules à faibles émissions disponibles à la vente". La fédération professionnelle  rappelle qu’il n’y a pas aujourd’hui d’alternative réelle au gasoil faute de performances techniques améliorées en matière d'autonomie et d'infrastructures de ravitaillement.
Autre point d’achoppement, le refus de de la mairie de Paris de permettre aux autocars de tourisme, d'emprunter en dehors des heures de pointe quelques couloirs de bus stratégiques reliant les zones touristiques aux lieux de stationnement. "Cette demande permettrait pourtant de diminuer les nuisances liées à l'engorgement du trafic et leurs effets sur la qualité de l’air", justifie la FNTV.
Enfin, la Fédération déplore également, dans son communiqué, la création de seulement trois emplacements de dépose/reprise ou stationnement sur plus de soixante propositions "à l'heure où les autocars de lignes Macron se multiplient à mesure du développement du nouveau marché en utilisant le peu de places disponibles".
 
 Florence Guernalec
 
 
 

Stationnement des cars de tourisme : les autocaristes menacent de bloquer Paris

La nouvelle hausse tarifaire de 60% pour le stationnement des autocars de touristes à Paris provoque la colère des autocaristes. Leur fédération patronale, la FNTV, menace de bloquer Paris pendant la période des fêtes.
Trop c'est trop, la fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), syndicat d'autocaristes, menace de bloquer Paris si la mairie ne revient pas sur l'augmentation des tarifs de stationnement des autocars de tourisme dans la capitale.

Selon la nouvelle grille tarifaire qui doit entrer en vigueur au 2 janvier 2017, les tarifs du Pass autocar qui permet de stationner dans des emplacements réservés augmentera de 30 à 70% pour les autocars aux normes Euro IV par rapport aux tarifs actuels. La Fédération souligne que pour certaines catégories la hausse atteint 350% en un peu plus de deux ans.

Cette augmentation très forte pour des autocars commercialisés entre 2006 et 2009, est loin d'être compensée par la baisse des tarifs pour les autocars aux normes Euro V et Euro VI. "Ces diminutions sont très modérées et discriminatoires. De l'ordre de 18% au maximum, elles ne concernent que les Pass abonnés et ne bénéficieront pas aux entreprises se rendant occasionnellement sur Paris, quand bien même leurs véhicules répondraient aux normes d'émission les plus vertueuse", souligne un communiqué de la FNTV. Ainsi un autocar même Euro VI qui stationnera une journée et une nuit dans Paris sur un emplacement réservé devra acquitter, au 2 janvier 2017, une facture de 308 euros, soit 99 euros de plus qu'aujourd'hui.

Euro 7 ?

La grille tarifaire publiée sur le site passautocar.paris.fr, prévoit des tarifs très attractifs pour les autocars aux normes Euro 7 (32 euros pour une journée et une nuit). Mais problème de taille, cette norme n'existe pas, ce qui fait bondir la FNTV : "La mairie de Paris démontre une nouvelle fois sa méconnaissance la plus profonde du secteur de l'autocar.(…) En imposant une norme qui n'existe pas, la mairie de Paris commet une entrave à la liberté d'entreprendre". Selon la fédération, la mairie de Paris anticipe l'arrivée sur le marché des autocars électriques qui sont encore dans les limbes et des autocars au gaz naturel qui n'existent pas encore et qui de tout façon "répondront toujours à la norme Euro VI."

La FNTV fustige ces mesures qui laissent à penser que l'autocar est responsable à lui seul de la pollution parisienne "alors qu'il ne représente que 0,3% du trafic routier". Un impact faible sur la pollution donc, mais énorme sur l'activité touristique de la capitale. Plus de 1000 cars de tourisme pénètrent dans Paris chaque jour, amenant quelques 34 000 touristes dans les hôtels, restaurants et lieux touristiques de la capitale. Selon la FNTV, en un an 12,5 millions de touristes arrivent à Paris en autocar.

Stationner pour moins polluer

Effet pervers de ces mesures : "Si ces tarifs entrent en vigueur certains autocaristes préféreront circuler à vide dans Paris après avoir déposé leurs touristes plutôt que de stationner, ce qui aggravera les nuisances", s'inquiète Ingrid Mareschal, déléguée générale de la FNTV.

Face à ce qu'ils considèrent comme le "dogmatisme de la mairie de Paris" les autocaristes de la FNTV jusque-là plutôt mesurés par rapport à d'autres syndicats d'autocaristes, "adressent un ultimatum à la mairie de Paris en lui demandant de respecter ses engagements concernant la possibilité pour les véhicules Euro V et VI de continuer à circuler après 2020 et de renoncer aux augmentations tarifaires scandaleuses."

La FNTV qui est soutenue par une dizaine de fédérations d'autocaristes de pays européens "réfléchit aux mesures à prendre d'ici au 1er janvier 2017", indique Ingrid Mareschal.

 
 

Un car qui roule pollue plus qu'un car qui stationne

Les autocaristes sont "exaspérés" par la récente décision de la mairie de Paris de tripler le prix du stationnement pour les autocars dans la capitale à compter du 1er mai 2015.  Une mesure prise sans concertation et qui risque d'aboutir au résultat inverse qu'elle poursuit, déplorent les professionnels.
Entre la mairie de Paris et les autocaristes qui déversent des hordes de touristes dans la capitale, ça a toujours été une sorte de "je t'aime moi non plus". Si les touristes sont les bienvenus, leurs énormes moyens de transport (un car de tourisme peut atteindre 15 mètres de long et 4 mètres de haut), le sont beaucoup moins.
La récente décision du conseil de Paris de tripler le prix de leur stationnement passe mal auprès des autocaristes. D'abord parce que cette décision a été "prise unilatéralement, sans concertation préalable avec les professionnels concernés"  et que son coût est "exorbitant". Ainsi, le "Pass autocar" 1/2 journée qui autorise à stationner sur des emplacements réservés passera, le 15 mai 2015, de 37,60 euros à 107,30 euros. A ce prix là, "il sera pratiquement plus avantageux économiquement de faire tourner les cars dans Paris plutôt que de stationner", ironise dans un communiqué la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV).  
La FNTV qui "participe à des groupes de travail réguliers à la mairie de Paris" mais qui n'avait pas été tenu au courant de cette mesure, "souhaite que que la Mairie de Paris adopte un mode de consultation partagée, associant les professionnels concernés par l’impact des décisions qu’elle prend avant de les annoncer, en particulier lorsqu’elles sont incompatibles avec les exigences économiques et touristiques d’une capitale internationale comme Paris et mettent en péril la santé de tout un secteur de l’économie."

Robert Viennet
 
 
Source: http://www.mobilicites.com/ 
 
 
 

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